mardi 2 juin 2015

Le débutant de Gor : Volume 1.

Cet article est fait pour ceux qui n'ont jamais mis les pieds sur Gor, jamais ouvert une notecard sur le sujet et qui n'y connaissent rien. Pour ceux qui sont déjà dans l'univers, oui il manque des choses peut-être cruciales à vos yeux, mais n'oubliez pas : c'est sensé être un aperçu simplifié de l'univers.

Gor, Gor, Gor.. Avant même de rejoindre le cercle ô combien divers des rôlistes de Second Life, beaucoup de joueurs tombent parfois sur ce nom. Gor. Pour certains, c’est le seul univers digne de nom à jouer sur notre métavers favori. Pour d’autres, c’est une sorte de purgatoire où vont traîner les âmes perturbées et profondément pervertis. Enfin, pour une dernière catégorie, c’est l’endroit où l'on va quand on se fait chier et que faute de mieux, on retourne tous les six mois en attendant qu’une nouvelle sim sorte.

C’est en tout cas l’univers le plus difficile à rejoindre si l’on veut faire les choses biens. Même encore aujourd’hui, en juin 2015, je vois débarquer de nouveaux joueurs intéressés. Car bien que l’intrigue ou l’univers peut en dégoûter plus d’un, il faut bien avouer qu’il accueille une communauté de bons joueurs la plupart du temps.

Ne vous attendez pas dans les paragraphes à venir au guide ultime du débutant goréen. Mais plutôt à des explications simplistes pour vous donner une idée générale et aussi quelques conseils pour bien lancer votre immersion. C’est la première partie et d’autres suivront. Si vous tenez jusqu’au bout, vous en saurez peut-être même plus que certains joueurs présents depuis des années.. Voici ce qui vous attends : 
  1. Mais au fait, c’est quoi Gor ?
  2. Oh putain, d’accord, et moi, je peux jouer quoi ?
  3. Et si je veux me BATTRE?!
  4. Je débarque comment sur place ?
  5. Je peux me renseigner où ?
  6. Des derniers conseils ?
 1. Mais au fait, c'est quoi Gor?

Comme dit plus haut, je vais vous expliquer DANS UN GROS RÉSUMÉ ce qu’est Gor. C’est un univers qui provient d’une série de livres américains lancés dans les années 60 par John Norman. J’ai lu la plupart d’entre eux en VO et je déteste absolument. L’intrigue est mal racontée, les dialogues sont à pleurer de rire tant ils manquent de vie et les personnages ont le charisme d’un troupeau de poulpes morts. La seule chose intéressante ? L’univers. Le langage éventuellement mais surtout toutes les traditions, les codes, la diversité des ethnies, le genre de détails qui font qu’un univers à l’air crédible et tangible. Mais soyons honnête : il existe infiniment mieux dans le même genre. Ces livres ont donnés aussi naissance à deux films qui ont réussis l’incroyable exploit d’être encore plus merdiques que les livres. Cet univers a été joué sur tous les supports possibles : MMO, Métavers, Forums, Tchats et même sont devenus des modes de vies pour certains individus.

Synopsis : Gor est une planète qui a été colonisée par des aliens qui utilisent ce monde comme une boite de pétri géante en y important des plantes, des créatures mais aussi des humains. Ce n’est PAS un monde médiéval fantastique mais de la science-fiction. Du coup, depuis des centaines d’années, il y a différentes ethnies sur ce monde : des sortes de vikings, d’indiens d’Amériques, de japonais, de bédouins en tout genre, des Inuits mais aussi des mongols ou même des communautés isolées de la jungle. ET je précise bien DES SORTES puisqu'avec les années, ces communautés ont évoluées, et ignorent qu'elles proviennent à la base de la Terre, hein. Toutefois malgré ce melting pot cosmopolite qui ne sont que des minorités, l’esthétique globale pour la grande majorité du monde goréen ressemble à du gréco-romain aussi bien dans le mode de vie que dans le système politique ou architectural. Il n’y a pas d’empire, de royaume (enfin, éventuellement un) et les villes fonctionnent sur le système de la cité-état avec différents types de gouvernements. Il existe plusieurs dialectes mais la majorité des goréens parlent une langue commune, sorte de lingua franca bien pratique.

Les terriens, eux sont pas au courant de l’existence de Gor (d’ailleurs pendant ce temps, sur Terre, on est en 2015 et il fait beau hein). Régulièrement des aliens, considérés comme des divinités par la grande majorité des goréens, capturent des gens pour les foutre sur Gor. Ces pauvres malchanceux sont alors automatiquement asservis et nommés les « barbares ». Le vaisseau qui capture ces pauvres gus est décrit comme un disque d'argent et les personnes se réveillent alors sur Gor, sans se souvenir du voyage en question (sauf quelques rares cas). Ils sont alors soient abandonnés directement auprès de populations pour être récupérés et asservit directement ou bien déposés dans la nature, sans comprendre ce qu'ils leurs arrivent, choqués, pertubés, sans parler la langue, qu'ils vont devoir apprendre au fur et à mesure. Les "barbares" sont considérés comme naturellement inférieurs, du coup, il vaux mieux masquer qu'on en est un si jamais on devient libre.

ALORS OUI, C’EST BEAUCOUP PLUS COMPLIQUE QUE CA. MAIS C’EST UN RÉSUMÉ, MERDE. ET CA ÉVITERA A CERTAINS D'ENTRE VOUS DE SE POINTER EN ELFE.



Au dessus, une joooolie photo d'une sim sensée représenter Ar, la plus grande ville goréenne. Bon la sim existe plus, mais ça devrait vous donner une bonne vue d'ensemble.

2. Oh putain, d’accord. Et moi, je peux y jouer quoi ?

Il existe plusieurs catégories de personnages et une palette assez ouverte qui devrait vous permettre de trouver votre bonheur. Il est important de connaitre des choses sur chacune des catégories : si vous jouez un goréen pur-souche, vous êtes sensé fréquenter ou avoir entendu parler d’eux depuis longtemps. Selon certains rôles, vous aurez automatiquement du pouvoir sur les autres : il est donc nécessaire et plus fair-play que vous vous INTÉRESSEZ VOUS A TOUT, GOR EST UN UNIVERS RICHE! ON SE SORT LES DOIGTS ET ON LIT AUSSI DES TRUCS SUR LES NANAS, LES OISEAUX ET LES CHAMPIS même si on ne va pas jouer une amanite tue -mouche.

1.      Les libres.

Du simple fermier du Torvaldsland (une petit zone géographique nordique proche de la culture viking/nordique qui draine une bonne partie des joueurs parce qu’il faut bien avouer que c’est plutôt cool et qu'avec Skyrim, la série Viking ou même Skellige dans the Witcher 3, c'est à la mode) jusqu’à la plus riche marchande d’Ar (la plus grande cité goréenne, l’équivalent de la Rome antique en terme de puissance et de rayonnement), vous pouvez jouer des milliers de libres différents. Les libres sont donc soit des anciens esclaves affranchis mais surtout et quasiment toujours des gens nés de goréens eux-mêmes libres. Ils vivent dans des villages, des hameaux perdus, des cités flamboyantes rivales ou bien selon certaines ethnies dans des campements nomades (ou dans un village de pécheurs péquenauds au fin fond d’une forêt). Les libres goréens suivent la plupart du temps le système de caste pour les métiers : un travail que l’on hérite de son père et auquel il est difficile d’échapper sauf cas exceptionnel. Peu importe où l’on soit géographiquement parlant, la grande majorité des goréens sont des paysans, des fermiers et des éleveurs. Ils ont plusieurs religions différentes et ont tendances à être extrêmement superstitieux (et analphabète à souhait).

Si le rôle d’homme libre est très souvent choisi par les joueurs masculins, rares sont les joueuses qui veulent jouer une femme libre lambda, citoyenne : c’est un rôle très encadré et régi par de nombreuses règles et lois que beaucoup trouvent contraignantes. Contrairement à ce qu’on s’amuse à dire toutefois, non les hommes libres n’ont pas le droit de faire ce qu’ils veulent avec elles : elles sont aussi importantes, voire plus, que les hommes car essentielles au bon fonctionnement des cités et de la société goréenne. Elles n’ont toutefois pas le droit d’être aussi sexuée que les esclaves et doivent être plus subtiles dans leurs féminités. Si vous avez entendu dire qu’elles se voilaient, oui c’est le cas. Mais pas toutes et pas tout le temps. Je vous conseille de lire une notecard sur les femmes libres pour en savoir davantage.

N’imaginez pas que tous les libres ont des esclaves, loin de là : une ou un esclave est un luxe qu’il faut nourrir et dont il faut s’occuper. Même celui qui a des esclaves pourris jusqu’à la moelle et bouffés par la syphilis pour trimer aux champs doit quand même les nourrir.. Pour la plupart des goréens, le contact avec un esclave c'est celle que l'on va trousser dans une taverne quand la paie tombe puis on retourne à la maison avec ses puces pour se faire chanter Manon par sa femme. Dans une très grande ville, les esclaves s'occupent aussi de l'entretient et des tâches les moins classieuses (genre nettoyer les latrines publiques, too sexy for my shirt..)

Les goréens, quels qu'ils soient, respectent des codes et des lois très réglementés. Il y a aussi des sortes de principes fondamentaux qui ne sont pas lois mais respectés par tous. Vous pouvez choisir de ne pas respecter ses lois, mais attendez-vous à des répercutions parfois très graves.. Bon après, il y a toujours le pourcentage qui se démarque en pensant autrement, en étant pas religieux ou ceci ou cela. Il n'y a rien de mal à jouer un homme ou une femme superstitieuse et peu éduqué, au contraire en jeu ils sont en général assez rares alors qu'ils sont sensés représenter la norme dans les livres. Mais comme tout le monde préfère jouer le rebelle qui lui a tout pigé, forcément..

En tant que libre, vous allez le choix d’être aussi bien un marchand qui va de sim en sim ou bien vous trouver un pied à terre, une cité auxquelles vous êtes liés (votre pierre de foyer). Vous pouvez participer à l’enrichissement de votre ville, participer à ses intrigues ou ne bosser que pour vous. Vous pouvez être un bon citoyen loyal ou un salaud qui cherche sa ruine. Sachez que la plupart du temps les joueurs décident de prendre des rôles forts au détriment de boulots d’artisans qui sont plus rares et donc limite plus intéressants à jouer. Soyez sûr que le travail que vous aller prendre va vous plaire sur le long terme : changer de caste chez les goréens est difficile.

2.      Les esclaves

C’est l’esclavagisme – en vigueur dans le monde de Gor – qui fait que la majorité des joueurs ne veulent pas ou ont peur de venir. L’esclavagisme goréen n’est pas plus différent que celui de l’époque grecque ou romaine et risque de toucher tout monde tôt ou tard si on met le pied sur Gor. Le souci c’est que les livres se contredisent, ne donnent pas toutes les informations et ont comme mentalité qu’en gros une femme sur Gor n’est heureuse que si elle est asservie. Même si l’asservissement des gens tiens plus à une sorte de lavage de cerveaux qui là par contre s’éloigne quand même de l’esclavagisme ancien... Après, les personnages décrits dans les bouquins sont la plupart du temps des débiles mentaux inintéressantes qui se répètent comme des androïdes sous Vista.. Donc elles ne servent pas vraiment le propos. Dommage, quand on sait que le type qui à rédigé les bouquins s'est quand même grandement inspiré de la culture antique : de très nombreux mots, même des fêtes, sont inspirées par exemple des saturnales ou de principes anciens. Il y avait de quoi rendre ça bien plus intéressant sans tomber dans le glauque répétitif. 

Les hommes aussi bien que les femmes peuvent devenir esclaves. Par naissance, par dettes, après avoir été capturé par une autre cité, en guise de peine pour avoir enfreint des règles ou simplement parce qu’ils sont barbares. C’est également un rôle difficile parce que pas mal de joueurs se font des idées sur les esclaves en inventant des services chiants et des règles de plus en plus compliquées qui proviennent souvent des communautés BDSM  (et souvent ce n'est pas du BDSM mais plus ce qu'ils pensent en être, donc plus des dérives) ou juste pour la satisfaction de leurs propres envies. A vous d’apprendre, de vous renseigner, de multiplier les sources pour savoir ce qui est vrai ou faux. Sachez que jouer un esclave pour un premier rôle est un bon moyen de commencer à RP sur Gor si vous tombez sur les bonnes personnes. Vous verrez très peu d’esclaves hommes (alors que selon les livres ils sont tellement nombreux qu'ils coûtent QUE DALLE) pour la bonne et simple raison qu’une bonne partie de la communauté masculine est persuadée que jouer un esclave homme signifie qu’on va se refaire faire le cul comme une pièce de deux euros ou alors que c’est « pas digne des bonhommes ». Rien n’est plus faux. Si sur SL ils ont une image de soumis ridicules tout juste bon à caler une table, la majorité des esclaves masculins font des boulots virils à la cuir cuir moustache, des travaux d'extérieurs, bossent dans des mines, comme des sortes d'escortes (et escortes comme bodyguard, pas La cambrioleuse, hein) ou même des sortes de GLAAADIATEUUURS. La population des esclaves représente visiblement moins de 10% de tous les goréens. Ils ne sont pas nécessaires mais au contraire des accessoires. Une ville peut tout à faire tourner sans esclaves : c'est juste une main d'oeuvre cheap et facilement remplaçable.

En jouant un ou une esclave, vous risquez aussi de tomber sur des joueurs débutants qui voudront vous imposer ce qu’ils pensent être corrects. Vous avez tout à fait le droit de prévenir la personne en IM qu’il fait une connerie si vous le faite avec tact et compréhension. Pour autant, cela signifie aussi que vous risquez de subir des choses pas forcément agréable : l’esclavagisme est un statut administratif qui vous transforme en moins que rien, un pur produit, un objet mais cela signifie aussi qu’il existe des moyens de redevenir libre. Mais n’oubliez pas : vous avez le droit d’avoir de la personnalité, c’est ce qui vous rendra unique. Apprenez sinon à contourner les règles en étant créatif, apprenez à vous différencier : il vaut mieux parfois aller droit au but et avoir une personnalité marrante que de pondre un RP de 40 lignes sur comment vous nettoyez un verre (parce que tous les verres de tavernes sont sales, bien sûr, même s'ils sont nettoyés individuellement 14 fois par heure à en lire certains RP de tavernes) ou que vous filez une galette à la con d’un air langoureux.

En tant qu'esclave, vous pouvez être un ancien guerrier qui cherche à obtenir sa liberté, une fille d'esclave qui sert fidèlement et avec dévotion une famille depuis des générations, servante, messagère et confidente d'un ou d'une libre. Vous pouvez aussi être quelqu'un qui déteste son maître et qui discrètement essaye de disparaître ou de LE faire disparaître. Il existe autant de profil qu'il y a d'esclaves : à vous de trouver le votre.

3.      Les Hors les lois.

Il y a quatre catégories de hors la loi : Les pirates (n’imaginez surtout pas Pirates des Caraïbes ou sinon je vous refais les fesses avec un perroquet empaillé), les voleurs, les femmes panthères et les hors la loi de base.

Dans certaines villes, voleuses et pirates sont considérés comme des métiers dignes de ce nom. Ailleurs, pas tellement. Vous tomberez sur une chiée de gens vous sortant des codes de pirateries dignes du 17 ème siècle qui n’ont strictement aucunes valeurs sur Gor. On est davantage dans le domaine de la piraterie antique : des gens qui attaquent des bateaux ou des villes pour piquer le tout et revendre à la sauvette, y compris des gens. Les pirates ont des pieds à terres où vivent leurs familles car s'il existe des femmes pirates, elles ne partent pas avec les couillus.  Pour les voleurs, ils sont très organisés : avec leurs propres codes et guildes. Mais vous avez aussi les voleurs de base pas super doués. Ils sont toutefois libres aussi... Jusqu'à ce qu'ils se fassent attraper.

Les femmes panthères/Talunas sont souvent représentées comme des Amazones. On est loin de là : souvent mal jouées et dignes des pires stéréotypes de la féminazi sauvage, ce sont en fait des femmes qui ont fuit les grandes cités ou un mode de vie trop difficile pour tenter leur chance ailleurs. Les vraies femmes panthères (et pas juste « panthères » puisque l’animal existe sur Gor) sont des femmes libres, des barbares et des esclaves en fuite. Ce n’est pas la confrérie des joyeux vagins qui considère que la première autre femme panthère venue est une copine en puissance, c’est la putain de survie de tous les jours, c’est la GUERRE. Elles sont pour la plupart installées dans une grande forêt nordique dangereuse où elles doivent survivre à la faim, au froid, aux maladies, aux animaux, aux autres gangs de femmes panthères et aux libres qui veulent les capturer. Et oui, j’ai dit « gang » et pas tribu ou autre. 

Elles ne sont pas des "sauvages" mais des femmes des cités, éduquées. Pareil pour les vêtements, elles ne sont pas nécessairement en peaux de bêtes, elles peuvent aussi porter des haillons. Une femme qui n'a jamais été en contact avec la nature ne va pas soudainement quitter ses vêtements pour se foutre en bikini en peau pour faire plus local. De même, l'éducation des libres et des esclaves étant presque comme un endoctrinement, certaines vont avoir des réserves, des hésitations, des doutes : Il est très rare d’être née femme panthère vu les conditions de vie et la plupart vont forcément mourir parce qu’elles ne sont pas prêtes pour ce mode de vie. C’est une existence merdique où il faut attaquer les caravanes marchandes, les autres femmes panthères, les autres hors la loi et vivre comme des charognards en supportant aussi les luttes intestines. N’imaginez pas Avatar ou Xena. On est loin de là.. N'oubliez pas que Gor est une série de mauvais livres écrits dans les années 70 où on image des gonzesses à la Barbarella en bikini à métal, bien coiffées et bien maquillées : c'est super sur les couvertures de romans, mais si vous voulez le jouer façon "réelle", voyez au plus pratique.


La femme panthère de Gor telle qu'elle est imaginée par beaucoup de monde: parce que vivre dans des bois hostiles et se torcher avec des feuilles d'eucalyptus n'est pas une excuse pour ne pas avoir un brushing impeccable et sentir bon de la cramoune.

Enfin, la dernière catégorie de hors la loi : eh bien les autres hors la loi. Hommes, femmes, qui ont décidé de vivre en marge de la société en trahissant leurs cités, en refusant de suivre leurs castes. Les hors la loi sont traqués, tués, leurs têtes exposées sur le devant des villes. Pendant quelques années sur SL les « forteresses » de hors la loi étaient légions au point qu’ils en existaient plus que de véritables villes. C’est un peu le fantasme : le mixe entre le libre, la femme panthère et le coté cool. C’est toutefois une version complètement idéalisée. Là encore, les gangs de hors la loi ne sont pas forcément grandioses et d’ailleurs la plupart ont aussi des existences pathétiques qui mènent au drame. Pour un goréen pur et dur, c’est un paria et une honte suprême qui n’est absolument pas un modèle à envier, c’est un traître, un lâche, un moins que rien. Les femmes libres sont encore moins bien traitées aux seins de ces groupes là puisque aucune des règles qui assurent leurs protections et le respect que leurs est due ne risque d’être prise en compte auprès d’hors la loi..

4.      Les marginaux.

Ce n’est pas à proprement parler une catégorie mais bon. Il existe aussi d’autres ethnies plus petites, parfois méconnues, qui ont leurs propres règles et vivent aussi en marge de la société.

Les femmes urts, par exemple, que vous connaissez souvent sous le nom de she-urt (she urt en anglais signifie simplement urt femelle et l’urt est une sorte d’énorme rongeur de la taille d’un chien) sont des mendiantes qui vivent souvent dans les villes portuaires et principalement les réseaux d'égouts. Elles forment des gangs, ne se voilent pas, sont crades à souhait (c’est leur droit) mais sont considérées tout de même comme des dames et des libres. Il existe aussi pas mal de catégories d’illuminés en tout genre qui vivent loin de la société (Depuis quelques années c'est par exemple la mode des "ferals" c'est à dire des enfants qui auraient été élevés par des animaux.. J'ai envie de dire que la faune et la flore de Gor sont beaucoup trop puputassier pour que ça arrive, mais bon) : à vous de décider ce que vous souhaitez en faire..


3. Et si je veux me BATTRE?!

Les sims goréennes utilisent toutes le même système de combat : le GM (Gorean Meter) mais il existe aussi des sims sans combats. De très nombreuses armes vendues partout dans Second Life sont scriptées pour cela. Vous aurez largement de quoi trouver votre bonheur pour aller faire chier les voisins.

Pour ce qui est du droit de combattre.. C'est là que ça part souvent en couille. Techniquement dans une cité de libre, les guerriers sont les militaires, l'armée, tandis que la plupart des villes ont une sorte de police de citoyens. Seulement voilà, sur SL, les joueurs prennent la plupart du temps des noms de villes provenant des bouquins et qui sont sensées avoir des milliers d'habitants. Sur une sim qui peut accueillir en général 30 joueurs, ce sont donc les guerriers qui font offices de garde chiourmes. Et sur certaines sims également (tu suis toujours là?) les citoyens masculins, parfois féminins et MÊME les esclaves ont le droit de défendre.

C'est un point d'interprétation qui fait que certaines sims n'ont plus d’interactions entre elles. Pour autant, il est vrai que selon l'ethnies d'où vous venez, les joueuses auront plus ou moins de liberté niveaux armes : tout simplement parce que si ton mari est parti à la guerre tu as QUAND MÊME le droit de prendre un arc pour nourrir tes mômes, putain et que même si oui, une femme libre n'a pas le droit de tenir un glaive (une dague, oui) vous n'allez pas me faire croire que face à un ennemi et même sans aucune chance de s'en sortir vivante, la meuf va pas avoir le réflexe d'attraper une arme pour sauver son vagin. 

Le fait que la plupart des joueuses ne peuvent se battre que si elles rejoignent des hors la loi ou bien des mercenaires, les pousse donc à rejoindre des gangs de femmes-panthères ou bien d’ethnies plus sauvages. C'est bien pour cela que de très nombreuses cités, pour ne pas perdre la manne de joueuses et leurs donner quand même envie de rester dans les villes, autorisent les citoyennes à participer à la défense. 

Ce n'est pas vraiment dans les bouquins mais cela fait parti des moments où la théorie des livres en gros doit faire place à la réalité du terrain.

4.  Je débarque comment sur place ?

Pour trouver une sim goréenne française, il suffit de taper FRENCH GOR dans la recherche. Les mots clefs sont assez importants puisqu’il existe plusieurs mouvements, c’est-à-dire des sims suivant une vision particulière de l’univers goréen. Le mouvement « BTB/ By The book » indique les créateurs souhaitent être le plus proche possible des livres. Le non-BTB signifie également la volonté de suivre la cohérence des bouquins mais qu’ils se permettent ou accepte des choses qui n’y sont pas pour plusieurs raisons. Enfin il y a le mouvement Gor Evolved ou goréen évolué. Bon soyons honnête, souvent, c’est la foire du trône. C’est un peu l’excuse de pouvoir faire tout et n’importe quoi mais la plupart des gens ne sont pas toujours prêt à assumer qu’ils avaient juste envie de faire ceci ou cela. Le résultat final donne des sims qui n’ont hélas trop souvent plus rien à voir avec Gor et qui sont principalement « pour le fun » (je n’ai rien contre cette explication mais ça a tendance à faire un peu « nous on s’éclate, si vous êtes btb vous êtes des enfoirés de nazis et vous violez des chiots en écoutant du Wagner») Une sim BTB n’est pas forcément un gage de qualité mais d’un minimum de cohérence. Et surtout vous pourrez plus facilement vous défendre en argumentant sur les livres qu’ailleurs. Notez aussi que parfois les gens sont BTB lorsque ça les arrangent bien de l’être..

Bref, une fois arrivé sur la sim goréenne de votre choix, lisez bien les règles pour savoir les spécificités de la sim mais aussi le background pour savoir où vous vous trouvez géographiquement parlant : ça à son importance. De plus, chaque cité a aussi le droit d’avoir ses propres règles en tout genre..

Si vous êtes du genre consciencieux, récupérez les notecards offertes sur l’univers, lisez les et confrontez les informations. Chopez les vêtements offerts s’il y en a et n’hésitez pas à contacter les modérateurs pour expliquer que vous êtes débutant. Récupérez un TAG d'observateur OOC : Promenez-vous sur la sim sans déranger les joueurs, sans répondre au tchat local si l’un d’entre eux vous prend pour un joueur par mégarde (ça arrive), regardez comment ils parlent, comment ils réagissent à telle ou telle situation et remarquez bien l’atmosphère de la sim.

Pour commencer à jouer, la meilleure chose est encore d’incarner un barbare, à savoir un terrien ou une terrienne qui vient de débarquer. Cela vous permet de pouvoir commencer à jouer tout en ayant le droit de ne rien connaitre à l’univers. Vous apprendrez au fur et à mesure, sans que ce soit trop assommant si vous n’êtes pas du genre à vous taper 400 notecards ou si vous ne pouvez pas toujours jouer. Au pire, avec le temps, vous pouvez toujours supprimer ce personnage pour en faire un autre si vous ne souhaitez pas jouer un libre qui aurait été esclave dans son passé.

Si vous souhaitez jouer directement un libre : bossez le sujet. Ce n’est pas parce que vous êtes un libre et que vous avez envie de jouer au boss avec des joueuses et joueurs esclaves que vous allez éviter de passer pour un Régis si vous dites des conneries grosse comme Saturne. Vous avez encore PLUS de responsabilités à connaitre votre domaine. Essayez de prendre contact avec des joueurs pour rejoindre une « famille », cela pourra vous donner un but éventuel et trouvez-vous une raison pour débuter dans telle ou telle ville. Demandez si votre histoire est correcte et ce à plusieurs personnes.

5 : Je peux me renseigner où ?

En plus des joueurs et des notecards, il existe un grand nombre de forums, de blogs sur internet qui parle de Gor. Hélas beaucoup d’articles sont à la base fait pour les forums donc le contenu n’est pas du tout adapté pour SL. Toutefois, n’hésitez pas à coupler les informations et surtout à trouver des sources, à savoir les citations originelles. Gor existe depuis tellement longtemps que ce sont crée les Onlinismes. Des noms, des lois, des fruits même, inventés dans le jeu au fur et au mesure des années. Les joueurs débutants ou n’osant pas poser de questions ne s’étant jamais doutés qu’il s’agit de créations des joueurs, ces onlinismes se répandent partout jusqu’à ce qu’on pense qu’ils soient véritables.. Méfiez-vous, ils sont légions.

En plus de joueurs inventant de propres règles pour leur usage personnel, les manques cruels d’informations dans certains sujets ont tendances à nous pousser à chercher des informations ailleurs. Les panis par exemple, sont l’équivalent de la culture japonaise féodale sur Gor. On sait très peu de chose sur eux, aussi le reflexe est de chercher les réponses dans la culture japonaise, ce qui est une erreur en soit, mais a-t-on réellement d’autre choix ? Même si les goréens ressemblent aux grecs et aux romains sur quasi tous les aspects, on ne peut pas pour autant sortir du latin ou du grec ancien pour inventer de nouvelles salutations. Même problème encore avec les Torvaldslander que le narrateur décrit comme proche de la culture Viking et qui ne sont PAS pour autant des Vikings, ce qui n’empêche pas qu'à présent sur la majorité des sims Torvis, les gens s'amusent à se dire HILSEN pour se dire bonjour. Ce n'est pas dans les bouquins, ce n'est pas du goréen, c'est juste un mot norvégien qu'un jour un joueur ou une joueuse à sans doute décider d'utiliser en se disant sans doute que ce serait plus cool ou ferait plus immersif. Je ne veux pas cibler cette communauté en particulier : Des exemples comme ça? Il y en a des centaines. Je n'aurai pas de problème avec ce genre de chose si je ne voyais pas constamment des joueurs l'enseigner aux débutants en disant "TU DOIS LE DIRE" ou s'étonner en RP qu'on n'utilise pas ce terme.

Après certaines créations sont tolérables voire utiles : inventer des noms de villes plutôt que de reprendre des grosses existantes est une bonne chose pour les sims puisque limite c'est plus crédible : difficile de prendre le nom d'une cité sensé abriter des milliers, des centaines de milliers d'individus quand la sim représente une petite cité avec 40 péquins maximums. On peut toujours dire que c'est une ville-colonie ou un avant-poste d'une plus grosse cité..

Que l’on soit bien d’accord : les onlinismes peuvent être utiles, et il n’y a rien de mal à les utiliser faute de mieux ou d’équivalent sur Gor. Mais il faut TOUJOURS préciser que c’est une création et toujours préciser que son utilisation n’est pas obligatoire. Et ne pas partir du principe que tout le monde va adhérer à l'idée hein.

6. Des derniers conseils ?

     Vous allez mettre du temps à vous lancer, c’est normal : au début on a le sentiment de ne rien piger mais ne vous en faites pas trop. Au fond, le vocabulaire du genre les heures, les années, les kilomètres en goréen.. On s’en fout. Je joue sur Gor depuis bientôt dix ans (oh putain, il faut que je me trouve un autre hobby) et je n’utilise quasiment JAMAIS ces mots-là pour être honnête. Ce qui est important c’est de comprendre la LOGIQUE, la façon de penser, vous permettant de jouer chaque rôle. Apprendre à réagir face à telle ou telle situation est beaucoup plus important que de connaitre le nom de tous les fruits goréens.

      - Il est nécessaire de s’intéresser à tout. Même si vous jouez homme libre guerrier, lisez sur les femmes libres, sur les esclaves et vice versa. Vous devez savoir des choses sur tout le monde car votre personnage n’a pas vécu dans une bulle en ne croisant que des gens similaires à sa catégorie. Il a des membres de sa famille de l’autre sexe ou des amis, dediou..

Évitez de tomber dans le stéréotype du ou de la psychopathe assoiffé de sang aux yeux fous, mélange de Gary Oldman dans Léon ou du Joker de Nolan. On est sur Gor, on a déjà vu ça 200 fois et à chaque fois les gens étaient persuadés d’être les ou les premières à y penser. Sur le papier, c’est super sympa je ne dis pas. Mais après il faut réussir à l’intégrer dans un jeu de tous les jours et les gens ne risquent pas de suivre : il faut aussi intéresser les autres. Les psychopathes sur Gor, c'est un peu comme s'écouter du David Bisbal en bagnole : c'est marrant mais pas tout le temps et seulement à petite dose.

Remettez vos sources en question. Si l’on vous dit quelque chose qui vous parait gros comme une maison, demandez la source. Et vérifier là, questionnez là, regarder autre chose : essayez d’avoir des sons de cloches différents. On ne cesse jamais d’apprendre.

   Acceptez de perdre : Cela fait partie du monde Gor. Même les guerriers peuvent finir esclaves, ce sont les aléas de ce monde. Faites-en une page de l’histoire de votre personnage : rien n’est définitif.

-    Enfin, choisissez bien vos limites et jouez selon ces dernières. Si vous êtes esclave, vous pouvez toujours choisir de faire des Fade to black pour ne pas avoir à jouer les scènes à caractères sexuelles ou qui vous gênent. Pour autant vous devez les prendre en compte dans votre histoire et dans vos réactions. Pareil pour les libres ou n’importe quel personnage : si vous incarnez un homme ou une femme libre, n’espérez pas être pris au sérieux avec une limite du style « no collar ».

Enfin, votre profil doit mentionner que vous débutez. Je dit ça, ce n'est pas OBLIGATOIRE mais largement préférable. N’hésitez pas à y dire que vous connaissez que dalle, que vous souhaitez apprendre. Que les gens peuvent venir vous expliquer les choses en IM et qu’ils évitent de vous tendre des pièges pour ne pas vous dégoûter lors de vos premières visites. Vous tomberez sur des cons et des connes, vous tomberez sur des gens très compréhensifs et vous tomberez sur les nouveaux convertis : des joueurs qui autrefois faisaient de la merde en barre et soudainement se sont décidés à devenir des ultra : avec eux, vous n’aurez pas l’impression de RP mais de n’être qu’une merde qui n’a pas le droit à l’erreur. Apprenez à faire abstraction de ces gens-là : Gor reste l’univers le plus peuplé de Second Life en terme de jeu de rôle, vous croiserez tout type de personnes et dans cette population, des gens qui vous prendront la main pour vous donner envie de rester dans cet univers un peu fou mais qui faute de mieux, vaut qu’on lui donne une chance.

Bonne chance à vous !

1 commentaire:

  1. Merci ! Ceci étant dis, c'est dur de se baser sur les notes qu'on nous donne en jeu... souvent c'est remplis de conneries... (Claara Pearl de Nadira)

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