« Sproutch ! » fait le jus de chique en s’écrasant sur le plancher. Flaque marron. C’est l’ennui de la chique. Le marron, ça fait négligé.
Le technicien fait les gros yeux. Il aime pas la chique. Le tekos, sûr que la nuit il rêve de Monsieur Propre qui viendrait lui astiquer les compteurs et les leviers. Faut que ça brille et que ça ronronne. Je le regarde en continuant de ruminer. Nouveau glaviot. Chiquer, c’est glavioter. Et glavioter, ça me détend avant les sauts.
Je me carre sur sa chaise de dentiste. Il me sangle les poignets avec un sourire sadique, l’enflure. J’suis sûr qu’il sert plus que nécessaire. Il approche une petite bassine rouge qui sent la javel.
« Crachez votre tabac, vous savez bien que pendant le saut, ça pourrait vous étouffer. »
J’obtempère. Il se tire avec ma chique. Tout le labo sent l’encaustique. Foutu maniaque. Ca me donne des haut-le-cœur.
Le revoilà. Sourire sadique, il me regarde et tire un levier. Pouf, chevilles sanglées. Il est revenu avec le gros saladier en inox. Il me le fout sur le crâne. Branche les tuyaux.
« Arrêtez de vous agiter où les électrodes ne seront pas bien alignées. Faire griller un aussi beau lobe frontal, quelle perte ce serait. »
Je me fige. Lui foutrais bien mon poing dans la gueule, à ce planqué, un de ces quatre. Dommage qu’on ait qu’un seul tekos à demeure.
- Rappelle-moi où je vais, ce coup-ci ?
- Vous vous moquez de moi ? Vous n’avez pas lu votre fiche de mission ?
- Si si… c’est juste que… tout était pas top clair. C’est une sim de…
- Si vous aimez voyager à l’aveuglette, ce n’est pas moi qui vais vous gâcher le plaisir. Je vous rappelle juste que s’il arrivait quelque chose à votre avatar, l’expérience vous serait fatale.
- …
- Accrochez-vous. 3… 2… 1… Procédure enclenchée.
Il tire vers lui le gros levier doré avec gourmandise. La lumière baisse et devient bleutée. Toute la salle se met à vibrer. Il attrape son micro.
« Circuits 1 et 2 sous tension. Centre de contrôle, ici laboratoire. Nous sommes parés. Demandons clearance pour le saut »
« Ici centre de contrôle, vous pouvez envoyer Explorer 2, les écrans de suivi sont prêts de notre côté. »
Deux manettes, trois boutons. Diodes qui passent du rouge au vert.
Comme d’habitude, l’éclair manque de me griller les sourcils. Tout devient noir alors que je tombe dans les vapes.
C’est reparti.
mardi 23 août 2011
lundi 22 août 2011
Le Niveau "- 17" (Par Payne)
Il y a maintenant trois semaines que vous êtes arrivé au manoir. Mais ce n’est que quelques jours après votre arrivée que vous avez eu l’occasion de comprendre votre rôle au sein de cette « entreprise » par comme les autres. C’est installé dans un fauteuil trois fois trop grand pour vous – sans doute une technique d’intimidation- que votre employeur principal, le fameux androïde, vous à expliqué entre quatre.. « Yeux » si on peut parler ainsi, votre mission.
« Caché dans les profondeurs du manoir (Au niveau – 17 pour être très précis) se cache un laboratoire où l’on expérimente les voyages inter-sims. Rassurez vous, vous ne serez pas cobaye, le système est déjà parfaitement au point : c’est ce pauvre Jujube qui à servi de rat de labo ». Lorsque vous demandez à votre patron si c’est cela qui lui à causé une apparence si velue, on vous répond qu’il ne faut pas vous inquiéter à ce sujet, que jujube est à moitié hongrois et à moitié portugais. Soit.
« Mais cessez donc de poser des questions idiotes, revenons au principal. Votre mission si vous l’acceptez et même si vous ne l’acceptez pas, puisque vous avez signé votre contrat avec du sang, sera de nous suivre moi ainsi que mon coéquipier dans nos péripéties virtuelles. Nous établissons des rapports que nous transmettons.. Je n’en ai que trop dit ! Pour l’instant, nous avons un planning assez léger alors vous vous occuperez de la Compta. Maintenant Rompez. »
Depuis en effet, vous vous occupez de la comptabilité au niveau – 14. Vous n’y comprenez rien mais Jujube s’en occupe à votre place, en échange vous l’aider à se raser les oreilles. Une fois seulement depuis votre arrivée vous avez eu l’occasion de prendre le fameux ascenseur pour visiter les niveaux inférieurs au quartoziemme. Ce dernier est caché sous la cage d’escalier.
En appuyant sur le bouton menant au – 17, vous êtes d’abord arrivé dans une large salle des machines avec de la vapeurs dans tout les sens, des tuyaux dont on ignore la provenance, des manivelles qui ne semble rien actionner.. Ce sont de petits Droïdes de bronze – les Oompas Loompas locaux, qui font marcher les machines.
La Salle des Machines (Par Sbigham) |
A la suite de cette salle, vous êtes menée dans un long couloir, décoré de plaques de cuivres du sol au plafond et des haut-parleurs derniers cris qui font résonner dans ce passage étroit des musiques d’un goût particulier– en effet lors de votre première visite en ces lieux, vous êtes certain d’avoir entendu la SOCA DANCE..
Enfin, vous voici au cœur du manoir, la pièce maitresse. Habillé du crâne à la plante des pieds d’une combinaison digne d’HALO, un technicien qui n’a pas l’air très humain – ne serait-ce qu’à sa voix synthétique vous rappelant curieusement votre employeur- vous fait la visite.
La salle des transferts, Par Pjacubinas |
C’est brièvement et uniquement d’une oreille que vous avez écouté les explications concernant les équations permettant de visiter un monde à l’autre, ou comment il vous faudra rédiger vos dossiers pour l’administration. Vous étiez bien trop occupé à regarder toutes les petites diodes électriques s’illuminer comme dans un décor de Discoveryland. Malheureusement pour vous, à force de ne pas écouter, vous vous remis à faire l’intéressé que lorsque la partie abordant le transfert même était passée. En parlant de vos inquiétudes – est ce que ça allait être un bordel dans le crâne comme dans Matrix- la réponse du technicien à été cinglante « Préférez pas savoir. » Soit, une énigme de plus.
Depuis cette uniquement mais mémorable visite dans les sous-sols, vous passez vos journées soit alors sur votre ordinateur, soit alors à faire semblant de classer des papiers dans les archives entre deux épilations de Jujube. Mais vous le sentez.. Votre heure de gloire est pour bientôt. Mais en attendant, cessez de philosopher, Jujube vous regarde depuis la cage d’escalier d’un ai triomphant et une pince à épiler dans les mains. Rompez.
jeudi 11 août 2011
Installation au Manoir. (Par Payne.)
Planté devant les grandes portes du manoir, vous vous décider donc à toquer.
Au bout de quelques minutes, les portes s’ouvrent sans que quiconque se trouve derrière. C’est curieux, mais parce que vous n’êtes pas venu pour rien et que vous êtes brave (ou juste complètement idiot(e), la valise à la main, vous vous dirigez vers le couloir sombre à peine éclairé par une lampe à huile. De toute façon, dehors la nuit tombe et hors de questions de rester dans la campagne avec des habitants qui ont l’air de se marier entre frères et sœurs.
En explorant le hall, vous remarquez que la décoration pourrait être élégante, si elle n’était pas recouverte de poussières et de toiles d’araignées. Soudain, la porte se ferme derrière vous et vous apercevez avec stupeur une silhouette sortie de l’ombre se diriger vers vous..
Il s’agit d’une sorte de petit homme (ou femme ?) recouvert de poils bruns, sans âge, habillé avec un costume de majordome qui a connu des jours meilleurs. (Oui, c’est une façon polie de dire qu’il est dégueulasse.) Tremblant de peur devant cette horreur de la nature, vous arrivez toutefois à comprendre qu’elle vous indique de sa voix lente et monocorde « Humfr..V’nez pour le travail ?.. Le salon, c’est par là, m’voyez ? »
C’est sous le choc que vous suivez la créature jusqu’au fameux « salon. » C’est une pièce recouverte d’étagères pleines à craquer, où trône devant une grande cheminée allumée, ornée de têtes de pigeons empaillées un fauteuil, dos à vous.
A peine êtes-vous entré que déjà la créature poilue récupère votre valise et vous laisse seul(e) dans la pièce. A petits pas timides, vous vous dirigez vers la cheminée pour voir ce qui s’y trouve et une fois de plus, vous retenez votre souffle devant votre découverte.
Confortablement installé dans le fauteuil de cuir rouge, vêtu d’une robe de chambre de velours orné de motifs écossais, ce qui ressemble à un robot vous scrute curieusement. Vous remarquez qu’il caresse sur ses genoux une créature ressemblant trait pour trait à un Ornithorynque et qu’il tient dans sa bouche (le robot, pas l’ornithorynque) une pipe dont s’échappe des bulles de savons.
Après quelques secondes d’un insoutenable silence, le robot lève les bras vers vous, manquant de faire voler à la fois la pipe mais aussi la bestiole à bec. Sa voix est un brin synthétique mais aussi féminine et cordiale : « Bienvenue à vous cher Employé(e), la route n’a pas été trop longue j’espère ? Je suis sure que vous devez être mort(e) de faim et fatigué. Vous devez aussi vous poser beaucoup de questions et je meurs de vous en poser autant. Nous verrons donc cela plus tard, allez rejoindre vos quartiers, Jujube vous à préparé une chambre au grenier. A demain ! »
Grenier, jujube, employé ? Vous semblez un peu perdu, mais tout s’éclaire dans votre esprit (Ce que vous êtes malin) c’est donc ça votre employeur ? Un foutu androïde en peignoir, pardon, robe de chambre? Et comment ça une chambre au grenier ? On vous avait promis un appartement en ville ! Et et.. Bon, il/elle n’a pas tort, allez donc dormir. En sortant timidement du salon, vous remarquez que le majordome poilu prénommé « Jujube » vous indique un escalier. En tenant une bougie, il vous guide dans les nombreux étages jusqu’au fameux grenier.
Votre chambre. Considérez vous chanceux, elle ne sent presque pas le.. Si en fait. |
Ce n’est pas aussi horrible que vous aviez imaginé, même si ça reste vieillot, ça a le mérite d’être propre et il n’y a pas de cadavre sous le lit. Toujours bouleversé(e) par vos découvertes, vous mettrez de nombreuses heures à trouver le sommeil et pendant la nuit, vous êtes persuadé d’entendre des barrissements, des coups de fusils et des explosions venant des tréfonds de la maison.. Mais vous êtes trop épuisé - et terrifié pour oser descendre.
Décidemment, ça commence bien.
mercredi 10 août 2011
Un nouveau job en perspective. (Par Payne)
Assis(e) sur la banquette humide du Taxi grinçant, vous serrez les poings de colère. Mais sérieusement, qu’est ce qui a bien pu vous passer par la tête ? Vous auriez pu faire de grandes choses pendant ces vacances, mais non ! D’un côté, vous ne pouvez pas vous en empêcher, toute votre vie vous avez été faible face au charisme des annonces de journaux. Alors forcément, en voyant celle-ci.. Vous avez craqué. Vous n’auriez peut être pas du.
Mais avouez qu’elle avait de la gueule non ? De quoi ça parlait déjà.. Ah oui.
« Jeune entreprise spécialisée dans le voyage, installée dans une bourgade au charme rustique et naturel, cherche assistant motivé(e) non-technophobe pour CDI bien rémunéré. Que tu sois jeune ou vieux, belle ou moche, si tu as le goût du risque et une bonne assurance, tu es notre homme/femme. »
C’était incroyablement facile d’obtenir l’emploi d’ailleurs. En répondant à l’annonce, vous avez reçu très rapidement un formulaire et un questionnaire QCM. Les questions étaient curieuses, comme par exemple « Bonnet blanc ou Blanc bonnet » ce genre de chose. Mais bref, quelques jours plus tard, la réponse est arrivée : vous étiez engagé. Un aller en avion plus tard, vos espoirs se sont néanmoins écrasés comme une tartine de confiture, du mauvais côté.
En donnant l’adresse au Taxi le plus proche – à vrai dire le seul- de ce minable aérodrome de campagne, vous avez remarqué que le chauffeur moustachu vous a lancé un regard mauvais, presque écœuré. Et ça n’allait que de mal en pis. Premièrement, la charmante campagne est devenue au fil des kilomètres une sorte de plaine vide et stérile, avec quelques arbres morts, des animaux faméliques et des maisons abandonnées. Ne parlons pas des rares habitants, tout droit sorti de Délivrance (ou de la Coline à des yeux, si vous préférez.)
Au bout d’une bonne heure de « conduite » le Taxi s’arrête au pied d’une petite butte. A peine arrivé, le moustachu vous ouvre la porte en exigeant l’argent du voyage. Tout en récupérant votre valise, vous pouvez l’entendre marmonner des mots tels que « Dégénérés.. Citadins.. Monstres de foires.. » Vous n’en saurez malheureusement pas plus, à peine vous à-il rendu la monnaie qu’il s’éloigne dare-dare sans se retourner.
En levant les yeux vers votre destination, vous n’avez qu’une envie, partir. Vous vous trouvez au pied d’une petite butte, où trône un imposant manoir décrépi, usé par le temps et le vent.
Bon je confirme, on à pas envie d'y passer ses vacances, je vous l'accorde. |
Vous vous retrouvez devant deux options.
Vous pouvez encore faire signe au Taxi, quitter cet endroit et retourner chez vous pour vous lancer dans un nouveau hobby, la poterie par exemple et écouter un bon disque de C Jérôme.
Vous avancez vers les portes du manoir, en remarquant la pancarte abimée indiquant en lettres rouillées « L S ROL STES FR ANCOP ONES. » Et prenant votre courage à une main (Bah oui parce que l’autre porte votre valise, soyez logique) vous décider de pousser les grilles.
le choix vous appartient.
Inscription à :
Articles (Atom)