mercredi 10 août 2011

Un nouveau job en perspective. (Par Payne)

Assis(e) sur la banquette humide du Taxi grinçant, vous serrez les poings de colère. Mais sérieusement, qu’est ce qui a bien pu vous passer par la tête ? Vous auriez pu faire de grandes choses pendant ces vacances, mais non ! D’un côté, vous ne pouvez pas vous en empêcher, toute votre vie vous avez été faible face au charisme des annonces de journaux. Alors forcément, en voyant celle-ci.. Vous avez craqué. Vous n’auriez peut être pas du.

Mais avouez qu’elle avait de la gueule non ? De quoi ça parlait déjà.. Ah oui.

« Jeune entreprise spécialisée dans le voyage, installée dans une bourgade au charme rustique et naturel, cherche assistant motivé(e) non-technophobe pour CDI bien rémunéré. Que tu sois jeune ou vieux, belle ou moche, si tu as le goût du risque et une bonne assurance, tu es notre homme/femme. »

C’était incroyablement facile d’obtenir l’emploi d’ailleurs. En répondant à l’annonce, vous avez reçu très rapidement un formulaire et un questionnaire QCM. Les questions étaient curieuses, comme par exemple « Bonnet blanc ou Blanc bonnet » ce genre de chose. Mais bref, quelques jours plus tard, la réponse est arrivée : vous étiez engagé. Un aller en avion plus tard, vos espoirs se sont néanmoins écrasés comme une tartine de confiture, du mauvais côté.

En donnant l’adresse au Taxi le plus proche – à vrai dire le seul- de ce minable aérodrome de campagne, vous avez remarqué que le chauffeur moustachu vous a lancé un regard mauvais, presque écœuré. Et ça n’allait que de mal en pis. Premièrement, la charmante campagne est devenue au fil des kilomètres une sorte de plaine vide et stérile, avec quelques arbres morts, des animaux faméliques et des maisons abandonnées. Ne parlons pas des rares habitants, tout droit sorti de Délivrance (ou de la Coline à des yeux, si vous préférez.)

Au bout d’une bonne heure de « conduite » le Taxi s’arrête au pied d’une petite butte. A peine arrivé, le moustachu vous ouvre la porte en exigeant l’argent du voyage. Tout en récupérant votre valise, vous pouvez l’entendre marmonner des mots tels que « Dégénérés.. Citadins.. Monstres de foires.. » Vous n’en saurez malheureusement pas plus, à peine vous à-il rendu la monnaie qu’il s’éloigne dare-dare sans se retourner.

En levant les yeux vers votre destination, vous n’avez qu’une envie, partir. Vous vous trouvez au pied d’une petite butte, où trône un imposant manoir décrépi, usé par le temps et le vent.

Bon je confirme, on à pas envie d'y passer ses vacances, je vous l'accorde.

Vous vous retrouvez devant deux options. 

Vous pouvez encore faire signe au Taxi, quitter cet endroit et retourner chez vous pour vous lancer dans un nouveau hobby, la poterie par exemple et écouter un bon disque de C Jérôme.

          Vous avancez vers les portes du manoir, en remarquant la pancarte abimée indiquant en lettres rouillées « L S ROL STES FR ANCOP ONES. » Et prenant votre courage à une main (Bah oui parce que l’autre porte votre valise, soyez logique) vous décider de pousser les grilles. 


le choix vous appartient.



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