jeudi 11 août 2011

Installation au Manoir. (Par Payne.)


Planté devant les grandes portes du manoir, vous vous décider donc à toquer.

Au bout de quelques minutes, les portes s’ouvrent sans que quiconque se trouve derrière. C’est curieux, mais parce que vous n’êtes pas venu pour rien et que vous êtes brave (ou juste complètement idiot(e), la valise à la main, vous vous dirigez vers le couloir sombre à peine éclairé par une lampe à huile. De toute façon, dehors la nuit tombe et hors de questions de rester dans la campagne avec des habitants qui ont l’air de se marier entre frères et sœurs. 

En explorant le hall, vous remarquez que la décoration pourrait être élégante, si elle n’était pas recouverte de poussières et de toiles d’araignées. Soudain, la porte se ferme derrière vous et vous apercevez avec stupeur une silhouette sortie de l’ombre se diriger vers vous.. 
Il s’agit d’une sorte de petit homme (ou femme ?)  recouvert de poils bruns, sans âge, habillé avec un costume de majordome qui a connu des jours meilleurs. (Oui, c’est une façon polie de dire qu’il est dégueulasse.) Tremblant de peur devant cette horreur de la nature, vous arrivez toutefois à comprendre qu’elle vous indique de sa voix lente et monocorde « Humfr..V’nez pour le travail ?.. Le salon, c’est par là, m’voyez ? » 

C’est sous le choc que vous suivez la créature jusqu’au fameux « salon. » C’est une pièce recouverte d’étagères pleines à craquer, où trône devant une grande cheminée allumée, ornée de têtes de pigeons empaillées un fauteuil, dos à vous. 

A peine êtes-vous entré que déjà la créature poilue récupère votre valise et vous laisse seul(e) dans la pièce. A petits pas timides, vous vous dirigez vers la cheminée pour voir ce qui s’y trouve et une fois de plus, vous retenez votre souffle devant votre découverte.

Confortablement installé dans le fauteuil de cuir rouge, vêtu d’une robe de chambre de velours orné de motifs écossais, ce qui ressemble à un robot vous scrute curieusement. Vous remarquez qu’il caresse sur ses genoux une créature ressemblant trait pour trait à un Ornithorynque et qu’il tient dans sa bouche (le robot, pas l’ornithorynque) une pipe dont s’échappe des bulles de savons.
Après quelques secondes d’un insoutenable silence, le robot lève les bras vers vous, manquant de faire voler à la fois la pipe mais aussi la bestiole à bec. Sa voix est un brin synthétique mais aussi féminine et cordiale : « Bienvenue à vous cher Employé(e), la route n’a pas été trop longue j’espère ? Je suis sure que vous devez être mort(e) de faim et fatigué. Vous devez aussi vous poser beaucoup de questions et je meurs de vous en poser autant. Nous verrons donc cela plus tard, allez rejoindre vos quartiers, Jujube vous à préparé une chambre au grenier. A demain ! »

Grenier, jujube, employé ? Vous semblez un peu perdu, mais tout s’éclaire dans votre esprit (Ce que vous êtes malin) c’est donc ça votre employeur ? Un foutu androïde  en peignoir, pardon, robe de chambre? Et comment ça une chambre au grenier ? On vous avait promis un appartement en ville ! Et et.. Bon, il/elle n’a pas tort, allez donc dormir. En sortant timidement du salon, vous remarquez que le majordome poilu prénommé « Jujube » vous indique un escalier. En tenant une bougie, il vous guide dans les nombreux étages jusqu’au fameux grenier.

Votre chambre. Considérez vous chanceux, elle ne sent presque pas le.. Si en fait.

Ce n’est pas aussi horrible que vous aviez imaginé, même si ça reste vieillot, ça a le mérite d’être propre et il n’y a pas de cadavre sous le lit. Toujours bouleversé(e) par vos découvertes, vous mettrez de nombreuses heures à trouver le sommeil et pendant la nuit, vous êtes persuadé d’entendre des barrissements, des coups de fusils et des explosions venant des tréfonds de la maison.. Mais vous êtes trop épuisé - et terrifié pour oser descendre.

Décidemment, ça commence bien.

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